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La classe l’œuvre 2020 au MIP
Un projet dont la continuité a été assurée pendant le confinement et qui en a même tiré une source d’inspiration.
Projet mené en partenariat avec : Le Conservatoire de Musique de Grasse; Micadôme - Conservatoire à Rayonnement Régional Pierre Cochereau Nice - Université Côte d’Azur; Studio Instrumental.
Les classes de 5ème et 6ème du collège Carnot de Grasse ont travaillé avec une équipe interdisciplinaire autour des thèmes du parfum et de la musique.
Des interrogations ambitieuses, telles que : Comment nommer les odeurs ? Comment qualifier l'indescriptible ? Comment transmuer une odeur en son ? ont été posées à ce jeune public qui s'est empressé d'en donner des réponses aussi touchantes qu’originales.
Une forme artistique collaborative a vu le jour entre représentation théâtrale et improvisation musicale portée par le travail de création de Jérémy Sagnes compositeur électroacousticien, élève de Michel Pascal.
http://www.crr-nice.org
http://www.studio-instrumental.fr
Le confinement n’a pas arrêté le projet et son processus créatif, bien au contraire : Les échanges et le travail d’écriture ont continué, la création de sons et les compositions s’en sont trouvées enrichies. Tous les arts semblaient interagir et se compléter : musique, poésie et parfum. Cette fabuleuse aventure a trouvé du sens pour tous, dans la réalisation d’un spectacle où chaque élève tenait un rôle.
La dernière scène a donc été inspirée d’un événement imprévisible : celui du confinement débuté le 15 mars. Isolés les uns des autres, l’écriture en fut imprégnée. La place du futur est devenue plus inquiétante et intrigante que jamais.
Voici un extrait de la scène finale :
« Nous ajoutons au parfum une odeur de kérosène qui, elle, évoquera un futur où les hommes auront augmenté leur pollution. Imaginez un ciel constamment gris, un monde surpeuplé abruti par le bruit de moteur d’avions perpétuels. Puis, nous incorporons une pointe de mercure, très utile dans la fabrication de nouveaux matériaux technologiques. Elle évoque l’ampleur et le sinistre de la multiplication des réseaux de communication. »
Alors, pouvons-nous dire que cette épidémie est le début d’une nouvelle source d’inspiration ? Il faut croire que oui…